Voulez-vous agrandir votre maison ? Voulez-vous créer un nouvel espace de vie, aménager les combles, créer un garage, construire une véranda ou ajouter des étages supplémentaires ? Vous vous posez certainement la question : « comment réussir ce projet d’extension de maison ? » C’est justement la raison d’être de ce guide. Découvrez 6 étapes incontournables d’une extension de la surface habitable.
Tout d’abord, il convient de noter que les travaux d’extension d’une maison sont régis par des règles d’urbanisme. Ainsi, la toute première étape pour réussir votre projet, c’est de consulter le PLU (plan local d’urbanisme).
Ce document définit notamment l’emprise au sol, la nature et la qualité du terrain, les limites de propriété, les orientations de constructibilité, les dénivelés, etc. Il vous suffit de vous rendre à la mairie pour avoir accès à ce document.
Votre commune peut également imposer ses propres restrictions en termes de matériaux de construction et/ou de choix de couleurs de la façade.
À défaut de PLU, c’est le Règlement National d’Urbanisme qui doit être respecté.
Une fois que vous avez pris connaissance du PLU, il est recommandé de faire appel à un architecte pour réussir votre projet d’extension de maison. Certes, ce n’est pas obligatoire si la surface du plancher est moins de 150 m2.
Cependant, son accompagnement et ses conseils sont très précieux pour obtenir un résultat adapté à votre projet d’extension et aux contraintes techniques du bâtiment existant. Toutefois, il est important de demander des devis à différents architectes afin d’avoir une idée précise de ce que le chantier comprend, comme le relève le site jamelioremamaison.fr.
Qu’il s’agisse d’agrandir la surface habitable, de surélever sa maison, d’aménager les combles, de créer une extension de maison en bois, de construire un nouvel étage… Peu importe votre projet, l’aide de ce professionnel vous permet d’avoir toutes les possibilités d’extension (forme, volume, lien entre les bâtis, etc.) à partir d’un plan de l’architecture.
Ainsi, vous réduisez au maximum les marges d’erreur et vous aurez également une estimation précise du coût des travaux. Quant à la rémunération de l’architecte, comptez environ 10 à 15 % du montant des travaux.
Pour répondre à cette question, cela dépend de la surface totale de votre extension :
Vous devez effectuer une déclaration préalable de travaux si la surface de l’extension est inférieure à 20m2. Vous devez remplir et déposer un formulaire Cerfa auprès de la mairie. Ainsi, cette dernière dispose d’un délai d’un mois pour donner son instruction.
Notez bien qu’aucune démarche n’est obligatoire si la surface de l’extension est en dessous de 5m2 à condition que vous ne touchiez pas à l’aspect extérieur de la maison. C’est le cas par exemple d’un projet d’aménagement de comble sans création d’ouvertures.
Par ailleurs, si vous dépendez d’un PLU, vous pouvez construire une extension jusqu’à 40m2 avec une simple déclaration préalable.
Par contre, si vous prévoyez de réaliser une extension supérieure à 20m2 (ou 40m2 dans le cadre d’un PLU) ou si la surface habitable va dépasser 150 m2, il faut alors demander un permis de construire.
Outre le formulaire Cerfa, d’autres pièces annexes vous seront demandées. À l’exemple des plans de l’extension, d’un plan cadastral, d’un plan de masse, d’un plan de façades et de toitures, une photographie de la parcelle en question et bien d’autres encore. Tout dépend de votre mairie.
Le délai d’instruction du permis de construire est de 2 mois.
Dans les deux cas (déclaration préalable ou permis de construire), le silence de la commune vaut acceptation.
L’avantage de faire appel à un architecte réside dans le fait qu’il peut vous accompagner depuis la conception jusqu’à la consultation.
En effet, l’architecte vous proposera, suite à votre accord, un dossier de consultation dans lequel se trouvent toutes les informations nécessaires aux entreprises ou aux artisans pour établir leur devis.
Mieux encore, il peut vous aider à choisir les professionnels qui vont intervenir sur le chantier (un maître d’œuvre ou une entreprise tous corps d’état).
Ainsi, vous aurez toutes les chances d’avoir des professionnels qui disposent du label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Un label qui vous donne droit à un éco-prêt à taux zéro (pour la fourniture des matériaux d’extension) ou à un crédit d’impôt pour la transition énergétique ou CITE sous certaines conditions.
Tout projet d’extension de maisons doit respecter une partie ou toute la réglementation thermique 2012. Cela dépend notamment de la superficie de l’extension.
La réglementation dite « allégée » devrait être appliquée pour une extension de moins de 50m2. Dans ce cas, ce sont les éléments changés ou ajoutés qui devront respecter la RT2012.
Par contre, si l’étendue de l’extension prévue est comprise entre 50 à 100 m2, seul le besoin bioclimatique ou Bbio doit respecter la RT2012. On parle alors de « réglementation intermédiaire ». Pour information ou pour rappel, le coefficient Bbio permet de mesurer la performance thermique de votre habitation indépendamment des systèmes énergétiques.
Et enfin, l’intégralité des exigences en matière de performance thermique de la RT 2012 doit être respectée si vous prévoyez la construction d’une extension de plus de 100 m2.
Il ne reste plus que cette étape pour réussir votre extension de maison. À la fin des travaux, il est impératif de déclarer la fin des travaux auprès de la mairie.
Dans les 90 jours à partir de la date de la déclaration d’achèvement des travaux, vous devez également informer les services fiscaux de la nouvelle surface habitable après extension.
Il convient de noter que les services fiscaux considèrent une construction comme achevée lorsqu’elle peut être utilisée. Et ce, malgré qu’il reste des travaux de finition comme la peinture ou les revêtements de sol.
Ainsi, il vous est impossible de dépasser cette date d’échéance en vous appuyant sur ces travaux inachevés.
Vous savez tout maintenant sur les étapes clés pour réussir votre projet d’extension de votre habitation. Le plus important, c’est de ne pas négliger, ni sauter une étape afin d’éviter toute mauvaise surprise.